1 Novembre 2012
Celui la est très personel.
A MON PERE
Le fait est accompli, tu as plié bagages,
Au nez de ceux qui t’aiment, tiré ta révérence,
Tu as fichu le camp et déchiré ta page.
Pour glisser au néant te voilà en partance.
Je ne parlerai pas de ton âme immortelle
Car tu disais toi-même que ce sont des foutaises,
Qu’une fois le pont franchi, personne ne monte au ciel.
Pas plus de Paradis qu’il n y a de Fournaise.
Il n’en reste pas moins quelque chose de très fort,
De beaucoup plus puissant qu’un rêve d’Eternité,
Quelques flammes tenaces qui toujours et encore
Raniment dans mon cœur les instants oubliés.
De mon tout premier cri à ton dernier soupir,
Et de nos coups de gueule à nos rires partagés,
Même les pires moments semblent de bons souvenirs
Ils sont ce que je suis, ce que tu as été.
Avec ces quelques vers, comme un ultime baiser,
Te dire que tu n’es pas parti, que tu demeures en moi,
Que quand la vie malmène tu m’aides à l’affronter,
Et que ton souvenir vivra aussi longtemps que moi.
L’Enfer n’existe pas, on peut le regretter
On s’y serait retrouvés, on se serait bien marrés.
Luc Josset