20 Novembre 2012
Brise vespérale
Je te contemple, belle dans le soleil couchant.
Ta brune chevelure tombant sur tes épaules
Parcourues de frissons sous les assauts du vent,
Et je deviens jaloux de cet air qui te frôle.
Te voilà frémissante au souffle alizéen
De cet amant léger qui passe en tourbillon.
En amoureux fervent, poursuivant son dessein,
Pour mieux toucher ta peau, il trousse ton jupon.
Il glisse sur ton cou, vient cajoler tes seins
De ses mains éthérées dresse tes mamelons,
Enveloppe de sa caresse la chute de tes reins,
Remonte sur tes cuisses et frise ta toison.
Puis reprenant sa route d’un bruissement soyeux
Porte en touches légères à mon nez frémissant
Cette subtile fragrance dont je suis amoureux :
Le parfum de ta chair aux arômes enivrants.
Je me prends à envier ce zéphyr indiscret,
Favorisé galant effleurant tout ton corps,
Visitant sans vergogne tes plus intimes secrets,
Violeur insaisissable dépourvu de remord.
Luc Josset